Un petit nouveau à bord

Un petit nouveau à bord

Par David Duinat, Lycée Bel Orme

Un petit nouveau à bord

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Pourquoi avoir intégré l’équipe ODDience2030

Le petit nouveau, c’est moi David Duinat professeur de Mathématiques et Physique Chimie.

Cela fait bientôt 6 années que j’enseigne au lycée Bel Orme et c’est à cette période que naissent de nouvelles envies, envie de découvrir de nouvelles méthodes d’enseignement de sensibilisation et d’échanges avec nos élèves qui semblent parfois si loin de tout cela. L’idée de rejoindre le groupe ODDience2030 est née lors d’une séance de sensibilisation au commerce équitable et et à la fast-fashion en collaboration avec Sophie Dionisi, où j’ai découvert la vidéo d’un projet réalisé par mes collègues en 2017. Une véritable claque émotionnelle avec une question naissante au fond de moi, mais pourquoi je ne fais pas ça moi ?

Ni une ni deux, après de multiples échanges sur le projet en cours ODDience2030, je décide de rejoindre l’équipe en quête de connexions humaines, avec la soif de découvrir ce monde inconnu des projets à l’international.

Premières formations

C’est ici que débutent les premières visioconférences pour moi, avec la peur de ne pas réussir à communiquer en anglais ou de ne pas être à la hauteur des attentes.

Premier réconfort, la communication se passe très bien. En revanche les premiers doutes naissent quant à ma capacité à m’adapter au programme proposé.

Les visioconférences débutant par quelques minutes de décontraction, de lâcher prise, de méditation. Je suis légèrement déstabilisé face à cet univers inconnu.

Après plusieurs échanges avec mes collègues, une question apparait comme une évidence pour moi : et pourquoi pas essayer après tout ?
Lors des visioconférences suivantes, je me laisse porter par les instructions d’Andreea, et je dois avouer que c’est plus qu’agréable, et qu’en plus cela permet d’effacer le stress ou l’appréhension de ne pas comprendre les notions abordées.

S’en suit la formation avec Terre et océan, découverte de l’équipe que je ne connaissais pas, découverte des locaux et des activités proposées avec des élèves. Un contact humain “réel” en face-à-face avec de superbes activités concrètes transposable avec nos élèves comme le traçage des produits qui composent nos vêtements.

Ce temps me permet également de découvrir l’équipe ODDience2030 du lycée Bel Orme, et découvrir certaines de mes collègues avec qui je n’avais pas eu l’occasion de travailler.

Oddience2030 : Une Histoire de Coordination

Oddience2030 : Une Histoire de Coordination

Par

Marie-Alice Moreira et Nathalie Claverie, Lycée Bel Orme

ODDIENCE 2030 : Une Histoire de Coordination

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Tout a Commencé en avril 2022

Je m’appelle Marie-Alice Moreira, professeure d’économie gestion au lycée Bel Orme. Je suis passionnée par l’innovation pédagogique et les projets européens. En avril 2022, j’ai pris en main la rédaction du projet ODDIENCE 2030. Avec détermination, j’ai rassemblé en interne une équipe de sept enseignantes ainsi que huit partenaires internationaux de Finlande, du Portugal, de France et d’Inde. Pendant près de dix mois, de l’ébauche initiale en avril 2022 à la finalisation en février 2023, j’ai coordonné les efforts de chacun pour donner vie à ce projet innovant.

Ce travail de coordination exigeant a porté ses fruits en juillet 2023, lorsque l’agence Erasmus+ France a officiellement approuvé et financé le projet. Plus d’une année de coordination déjà à ce moment-là…

La Coordination : Un Art Subtil

Je coordonne depuis 2015 des projets européens de partenariat stratégique mais également des projets de mobilité. Le temps est venu pour moi de faire le bilan de cette expérience.

Commençons par une définition. La coordination, c’est l’art de guider et d’harmoniser les efforts de différents acteurs pour atteindre un objectif commun. Ce qui me vient immédiatement à l’esprit c’est la métaphore du chef d’orchestre. Un chef d’orchestre doit connaître chaque instrument, comprendre chaque musicien et anticiper chaque note pour créer une mélodie cohérente et harmonieuse.

Comme un chef d’orchestre qui doit communiquer clairement avec chaque musicien, j’ai dû m’assurer que chaque partenaire comprenne ses rôles et responsabilités; gérer les contrats, les calendriers et les réunions demande une organisation méticuleuse, similaire à celle d’un chef d’orchestre qui doit orchestrer chaque mouvement de la symphonie ; tout comme une symphonie peut nécessiter des ajustements en temps réel, j’ai dû m’adapter aux imprévus et ajuster le projet en conséquence (flexibilité) ; comprendre les besoins et les préoccupations de chaque partenaire, comme un chef d’orchestre comprend les émotions et les intentions des musiciens est crucial pour maintenir la cohésion du groupe (empathie) ; à chaque problème qui se présente, il faut à chaque fois trouver des solutions créatives et efficaces (résolution de problèmes). Ces soft skills que j’ai pu développer ont été très enrichissantes.

Mais, faire le bilan c’est également se poser la question des contraintes du rôle de coordinatrice. Depuis 2015 je vis la pression constante pour respecter les délais, les budgets, les attentes de tous et prends le risque d’un épuisement professionnel surtout que j’assume en parallèle un temps plein d’enseignement. Depuis janvier 2024, je ressens le besoin de faire une pause bien méritée. Après avoir guidé ODDIENCE 2030 à travers ses premières étapes cruciales, j’ai partagé ce sentiment en interne et sollicité l’équipe pour prendre le relai.

Un Nouvel Élan pour Oddience2030

Nathalie Claverie, ma collègue professeure d’anglais a assuré depuis septembre 2023 la co-coordination du projet avec moi avec passion et compétence. Elle a accepté en mai 2024 de reprendre les rênes du projet.

Nathalie n’a pas seulement accepté ce rôle avec enthousiasme, mais elle a également su rallier deux collègues, Géraldine Rigaud et Cécile Faure. Ensemble, elles forment une équipe de coordination dynamique, prête à poursuivre le travail que j’ai initié, tout en apportant leurs propres idées et personnalités.

Je me sens rassurée et heureuse de voir mon projet entre de bonnes mains. Mon travail initial a posé des bases solides, et je suis convaincue que Nathalie, Géraldine et Cécile continueront à développer ODDIENCE 2030 avec le même dévouement et la même passion.

Nathalie et moi-même avons longuement échangé sur les défis de la coordination et Nathalie a  souhaité ici vous livrer sa vision.

Les Défis de la Coordination : La Vision de Nathalie Claverie

Prendre la relève de Marie-Alice dans la coordination du projet ODDIENCE 2030 est une expérience à la fois stimulante et exigeante. Avant de vous partager ma vision du rôle de coordinatrice, je tiens à souligner combien j’admire et je respecte Marie-Alice en tant que personne ainsi que son travail (dur labeur serait plus exact). Depuis mon arrivée au lycée Bel Orme, elle représente à mes yeux une source constante d’inspiration. Elle est également celle qui m’a permis de prendre confiance en moi dans l’exercice de ce métier exigeant (oui, je suis une « jeune » enseignante, seulement six années de pratique) grâce à ses perpétuels encouragements et ses conseils avisés. En résumé, elle est mon modèle dans la profession.

Aujourd’hui, le temps d’un premier bilan est venu. Dans cet article, Marie-Alice et moi avons souhaité mettre en lumière le rôle de la coordination dans un tel projet. Inutile de se voiler la face, cette première année a été difficile et a affecté notre bien-être. Il faut savoir que le rôle de coordinatrice n’est pas le plus facile. Beaucoup pensent que vous devez décider de tout et surtout tout gérer. Être coordinatrice nécessite patience, bienveillance et résilience, compétences que j’ai commencées à développer mais qui restent à améliorer. J’y travaille !

Malgré tout, j’ai décidé de continuer la coordination de ce magnifique projet (au moins pendant sa deuxième année) car cela me tient à cœur. Je remercie Cécile et Géraldine d’avoir accepté de me rejoindre dans l’équipe de coordination. J’ai conscience des défis qui sont la quantité de travail administratif et les nombreuses tâches quotidiennes qui peuvent être écrasantes. En tant que coordinateur, on se retrouve souvent dans un rôle de médiateur, parfois perçu comme une « maman » pour les membres de l’équipe, ce qui peut être émotionnellement épuisant. La pression constante et la responsabilité peuvent avoir des effets négatifs sur le bien-être et la santé mentale.

Le moteur de ma motivation sont les aspects très positifs du rôle de coordinateur : bâtir des relations solides avec des partenaires internationaux est extrêmement enrichissant. Voir la collaboration entre les partenaires créer quelque chose de plus grand que la somme de ses parties est gratifiant. Enfin, la coordination permet de développer des soft skills précieuses et variées, en particulier, l’adaptabilité (c’est la première soft skill qui me vient à l’esprit).

Ma première expérience de co-coordination avec Marie-Alice m’a déjà permis de développer des compétences essentielles : travailler en harmonie avec les autres et comprendre leurs perspectives ; gérer les interactions et les dynamiques d’équipe de manière positive, s’ajuster aux différents rythmes de travail et aux besoins des autres ; trouver des solutions créatives et pragmatiques ; reconnaître que nous ne pouvons pas tout résoudre et faire preuve d’humilité ; diriger avec fermeté mais aussi avec compassion, parfois au détriment de son propre bien-être ; maintenir un haut niveau d’engagement et de motivation, même face aux difficultés.

La responsabilité de la coordination est une aventure à la fois exaltante et angoissante. Je suis heureuse de continuer à assurer ce rôle. Néanmoins, je redoute de vivre de nouveau une année pendant laquelle mon surmenage prenne le dessus sur ma motivation et mon enthousiasme. Aussi, pour éviter un tel état, il est crucial que chacun.e apporte son soutien à l’équipe de coordination, prenne des initiatives et assure les responsabilités confiées de manière autonome et dans les temps. Oui, pensez au bien-être de vos coordinatrices ! Elles vous en seront pleinement reconnaissantes.

Conclusion

Nathalie Claverie et moi-même souhaitions vous raconter notre histoire, un témoignage de nos expériences de coordination et ainsi mettre en lumière un rôle surexposé mais peu visible dans son quotidien.

Notre histoire montre que le leadership partagé et le soutien mutuel sont la clé de la réussite. Alors que Nathalie prend le relais, soutenue par Géraldine Rigaud et Cécile Faure, l’avenir du projet est assuré. Comme un chef d’orchestre qui passe la baguette à un successeur talentueux, j’observe avec satisfaction la symphonie continue de ODDIENCE 2030 jouer ses accords harmonieux et inspirants.

Friendship and SDGs

Friendship and SDGs

By Andreea Gatman, Act On Learning

Friendship and SDGs

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Joy in doing something

Aristotle defined friendship as “two or more people having the best intention towards one another that share: common interests, joy in doing something, commitment for doing good”. He also adds, to make matters challenging as philosophy sometimes invites before matters clear the way, that all three aspects should be present. Our making jewelry with SDGs session with Jackie Hansom Social Innovation Program manager, Sarah Saeed Climate Innovation Program Manager, and Lauren Carnahan Communication Strategist and dear person behind the camera.

An Open Heart-led process

Zooming in, one might notice Sarah is working with SDG 13 “Climate Action”, Jackie (as former k-12 teacher, an educator, and presently a Student-led process Mentor) and I work with SDG 4 “Quality education”.

This speaks for our values and what we think our work is, from a more embodied sense. It is an Open Heart-led process, as Arawana Hayashi and Otto Scharmer (MIT) would say- we come, and let the process unfold from a place of compassion to ourselves and the ones around us and with an Open Mind- curiosity.

As our good friend and FABLAB coordinator prof. Alex Sargent where we are conveying the activity says “Let your hand lead for a while, give your head a rest”; we follow that insightful learning prompting and share from the heart issues we thought are important for the future good of the nearby community, and mostly we listen.

At the end, with no script whatsoever we said thank you for taking this time to relax and do creative work together and very much just be together. Backed with scientific thinking and critical thinking everyday moments of friendship advance our innovation around climate challenges and once more invites us to see that 21st century intelligence is WEQ- collectively thinking and imagining.

 

* Place: Wond’ry Innovation Center, Vanderbilt University, April 2025, practices inspired by Ecological leadership in the Classroom Online teachers program, part of Oddience2030.

Spot dolphins

Spot dolphins

Par Cristiana Correia, Bora Ambientar

Spot Dolphins

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The last day

It was a very hot day in Albufeira, the last day of the mobility, and we were ready to embark on a unique journey, to get to know the Algarve coast and spot dolphins in their natural habitat.

Although I live near Setúbal, a region where dolphins are often seen in the Sado estuary, I had never been lucky enough to see them. The few times I had the opportunity to see dolphins, they were in captivity, at the Ocenário of Lisbon and at the Zoo, where, despite their beauty, I always felt that something was missing, an essence that only the sea can provide, the freedom of these animals.

I spotted them far away

So, with great expectations, we set sail. I was very anxious about what was to come. The sea was very rough, but as we got to know the Algarve coast we enjoyed the sea breeze and the salty splashes that touched our faces.

As my eyes scanned the horizon, I spotted them far away playing in the waves. I was overjoyed as soon as I saw them, and I never thought it would be possible to get so close.

Every leap, every dive of the dolphins filled my heart, seeing them in freedom, in their natural habitat, a moment that will remain in my memory with great fondness.

Mobilité à Albufeira

Mobilité à Albufeira

Par Gaël Barreau, Terre et Ocean

Mobilité à Albufeira

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Un projet à échelle européenne

Un projet à échelle européenne c’est avant tout l’opportunité unique de pouvoir échanger autour des ODD dans un autre pays. Cette expérience nous permet surtout de vivre quelques jours dans une réalité parallèle, visiblement la même, mais avec de subtiles différences. Ainsi être plongés dans le quotidien du lycée d’Albufeira a été extrêmement enrichissant, vis-à-vis de nos habitudes et de nos méthodes. Sans compter l’accueil qui nous a été fait, aussi excellent que les petites attentions gastronomiques portugaises (il faudrait un monde avec plus de coffee breaks !)

Une fragilisation progressive

Bien qu’éloignées géographiquement, l’Algarve et la Gironde ont beaucoup de points communs, notamment les magnifiques paysages qu’offre son littoral, mais aussi un développement urbanistique et une forte attractivité territoriale. Trouver cet équilibre entre l’accueil des touristes, moteur économique de la région, et préservation des paysages, qui sont une des raisons qui attirent tant les visiteurs, est un enjeu aussi central à Albufeira qu’à Arcachon.

Cela se conjugue aux mêmes problématiques vis-à-vis des milieux naturels : préservation des zones humides, disparition des habitats forestiers ou agro-pastoraux, mais aussi érosion côtière. Bien que le littoral de l’Algarve soit rocheux, et donc en théorie plus résistant à l’érosion quotidienne que nos côtes sableuses, il n’échappe pas à une fragilisation progressive par les aléas climatiques, la montée des eaux, voire le risque sismique, très présent sur ce territoire, et amène in fine à l’augmentation des risques naturels sur les zones urbanisées.

Des espaces fragiles

La comparaison avec la première mobilité du projet Oddience ne s’arrête pas là. Les visites successives de la lagune de Salgados et du musée des Sciences de la Vie d’Algarve, ont permis de faire le parallèle entre nos zones humides, nos herbiers du Bassin d’Arcachon, et ceux présents sur la côte de l’Algarve.

La croisière en mer le long de la côte a permis quant à elle de contempler le littoral au fil de l’eau, contrechamp de notre découverte des jours précédents, avec un même constat. Ces magnifiques paysages, avec ces grottes spectaculaires et ces plages discrètes, sont l’atout de cette côte, mais peuvent être sa perte, avec des espaces fragiles face à un surtourisme déjà bien visible.

Là encore, le parallèle avec notre littoral ne cesse de se dessiner. L’observation des dauphins en fin de parcours nous a mené à la même conclusion : l’émerveillement d’observer de si près ces magnifiques animaux ne peut en effet pas faire l’impasse d’un questionnement sur nos impacts, visibles sur les cicatrices en nombre sur les dos de ces cétacés.

Une réelle implication

Le soleil qui nous a accompagné tout le long de notre séjour, résonne également quant à la résilience de nos territoires méditerranéens.

Le changement climatique, avec des sécheresses toujours plus marquées, vient se heurter à une demande touristique qui ne cesse d’augmenter.

Quant au projet lui-même, outre les riches moments d’échanges entre intervenant.e.s et enseignant.e.s, on a pu constater une réelle implication des élèves à chaque fois qu’il nous a été donné de les rencontrer. Qu’il s’agisse de débattre avec eux des objectifs des ODD, ou plus simplement d’assister à des cours ou des échanges avec des scientifiques locaux, les jeunes ont montré une maturité certaine, et de remarquables qualités d’expression dans plusieurs langues.

Le projet ODDience les a également bien inspirés. On a pu le voir au prisme d’un travail artistique accompagné par Maria, celui d’une fresque, en cours de réalisation, reprenant les 17 objectifs du développement durable, réinterprétés graphiquement par les élèves.

Ces trois jours, où l’on a pu constater une l’universalité des problématiques, nous ont donc donné matière à réflexion pour penser nos projets futurs. Notre conviction est d’autant plus renforcée vis-à-vis de la force de la pédagogie, comme outil d’appréhension des objectifs des ODD pour une société plus résiliente.