Après avoir suivi les premières formations virtuelles et physiques, j’embarque pour une semaine de formation au Portugal afin de rejoindre l’équipe ODDience2030 au complet (enfin presque).

Un réveil sportif à 3 h 45 du matin et nous voilà parti. La première journée, pas de formation, nous avons découvrons ou redécouvront pour certaines, la ville d’Albufeira.

C’est alors que je commence à comprendre que cette équipe n’est pas seulement des collègues qui se réunissent pour un projet, mais qu’il y a des liens entre elles plus profonds.

Une première journée sous le signe de l’observation, et du lâcher prise pour moi.

Au travail ! Nous débutons après un excellent petit-déjeuner notre première journée de formation.

Au programme visite de l’école d’Albufeira (EBSA), coffee break (le fameux), puis présentation du projet par les élèves eux-mêmes !

Une performance extraordinaire à souligner, tant leur prestation, menée par un élève, Jonathan, capable de présenter et de nous faire participer avec éloquence, est bluffante ! Encore bravo à eux !

Après un repas copieux, nous nous dirigeons vers le lagon de Salgados afin d’y observer la biodiversité, mais surtout de prendre conscience que peu importe l’endroit, nous pouvons préserver les environnements naturels.

Malgré un positionnement géographique défavorable entre deux grosses villes, ils ont réussi à faire de ce lagon une réserve naturelle protégée. Je dois avouer qu’à première vue, j’ai perçois le négatif en observant qu’il y a des hôtels, des golfs, collés au lagon et donc aux animaux.

Puis en discutant avec des collègues qui n’ont pas le même point de vue que moi, je me rends compte que nous pouvons observer le positif, et nous rendre compte qu’ils ont réussi à faire de cet endroit, une réserve naturelle extraordinaire, un véritable havre de paix.

Le matin, l’association Bora Ambientar nous prépare une formation sur les outils et règles à respecter afin de réaliser une vidéo ou montage attractif. Dans un premier temps, nous prenons note des conseils que nous donne Cristina, puis nous passons à la phase de réalisation.

Que dire, si ce n’est que nous sommes dignes des plus grands réalisateurs lors du tournage de notre interview.

Heureusement pour nous, le ridicule ne tue pas, ce qui a fait de ce moment une parenthèse inoubliable.

Après avoir copieusement mangé, nous visitons le Centre de Sciences Vivantes à Faro. Un centre qui présente la mer sous forme ludique, ce qui rend la visite vivante, très accessible et facile d’accès, permettant d’aborder des sujets sur la faune et la flore locale (de la formation des vagues, des courants ou de l’érosion des côtes à la découverte de coraux ou autres spécimens inconnues).

Déjà le dernier jour de formation, nous voici en route vers l’école pour assister à la conférence sur le changement climatique et la biodiversité marine présentée par la biologiste Zélia Velez, elle-même une ancienne élève de l’école d’Albufeira.

Encore une fois un discours accessible, où Zélia Velez aborde des thématiques concrètes comme les conséquences que pourrait avoir la hausse des températures, avec une échelle corrélée à leurs conséquences. Les élèves prennent part à la conférence en répondant aux questions de la biologiste ou en posant leurs propres questions.

Nous découvrons la fresque sur les ODD réalisée par les élèves d’Albufeira et participons à la réalisation de certaines parties.

L’après-midi, nous embarquons en direction de l’Algarve afin d’observer l’érosion des côtes, et la biodiversité marine. Un moment incroyable où nous profitons ensemble des reliefs spectaculaires.

Enfin presque tous ensemble, puisque le mal de mer a raison de certaines collègues.

Mais à force de persévérance et de caractère, nous nous retrouvons rapidement unis à l’avant du bateau pour assister à un moment hors du temps, la rencontre avec de grands dauphins qui semblent danser devant nous. Pour ma part, je n’en ai jamais vu d’aussi près, un seul mot me vient à la bouche, majestieux !

Après une semaine forte en émotions, nous prenons le chemin de Lisbonne pour rentrer à Bordeaux.

Un grand merci à nos partenaires d’Albufeira qui nous ont accueillis de la meilleure des manières et nous ont permis de nous rencontrer et de nous découvrir réellement.

It was a very hot day in Albufeira, the last day of the mobility, and we were ready to embark on a unique journey, to get to know the Algarve coast and spot dolphins in their natural habitat.

Although I live near Setúbal, a region where dolphins are often seen in the Sado estuary, I had never been lucky enough to see them. The few times I had the opportunity to see dolphins, they were in captivity, at the Ocenário of Lisbon and at the Zoo, where, despite their beauty, I always felt that something was missing, an essence that only the sea can provide, the freedom of these animals.

So, with great expectations, we set sail. I was very anxious about what was to come. The sea was very rough, but as we got to know the Algarve coast we enjoyed the sea breeze and the salty splashes that touched our faces.

As my eyes scanned the horizon, I spotted them far away playing in the waves. I was overjoyed as soon as I saw them, and I never thought it would be possible to get so close.

Every leap, every dive of the dolphins filled my heart, seeing them in freedom, in their natural habitat, a moment that will remain in my memory with great fondness.

Un projet à échelle européenne c’est avant tout l’opportunité unique de pouvoir échanger autour des ODD dans un autre pays. Cette expérience nous permet surtout de vivre quelques jours dans une réalité parallèle, visiblement la même, mais avec de subtiles différences. Ainsi être plongés dans le quotidien du lycée d’Albufeira a été extrêmement enrichissant, vis-à-vis de nos habitudes et de nos méthodes. Sans compter l’accueil qui nous a été fait, aussi excellent que les petites attentions gastronomiques portugaises (il faudrait un monde avec plus de coffee breaks !)

Bien qu’éloignées géographiquement, l’Algarve et la Gironde ont beaucoup de points communs, notamment les magnifiques paysages qu’offre son littoral, mais aussi un développement urbanistique et une forte attractivité territoriale. Trouver cet équilibre entre l’accueil des touristes, moteur économique de la région, et préservation des paysages, qui sont une des raisons qui attirent tant les visiteurs, est un enjeu aussi central à Albufeira qu’à Arcachon.

Cela se conjugue aux mêmes problématiques vis-à-vis des milieux naturels : préservation des zones humides, disparition des habitats forestiers ou agro-pastoraux, mais aussi érosion côtière. Bien que le littoral de l’Algarve soit rocheux, et donc en théorie plus résistant à l’érosion quotidienne que nos côtes sableuses, il n’échappe pas à une fragilisation progressive par les aléas climatiques, la montée des eaux, voire le risque sismique, très présent sur ce territoire, et amène in fine à l’augmentation des risques naturels sur les zones urbanisées.

La comparaison avec la première mobilité du projet Oddience ne s’arrête pas là. Les visites successives de la lagune de Salgados et du musée des Sciences de la Vie d’Algarve, ont permis de faire le parallèle entre nos zones humides, nos herbiers du Bassin d’Arcachon, et ceux présents sur la côte de l’Algarve.

La croisière en mer le long de la côte a permis quant à elle de contempler le littoral au fil de l’eau, contrechamp de notre découverte des jours précédents, avec un même constat. Ces magnifiques paysages, avec ces grottes spectaculaires et ces plages discrètes, sont l’atout de cette côte, mais peuvent être sa perte, avec des espaces fragiles face à un surtourisme déjà bien visible.

Là encore, le parallèle avec notre littoral ne cesse de se dessiner. L’observation des dauphins en fin de parcours nous a mené à la même conclusion : l’émerveillement d’observer de si près ces magnifiques animaux ne peut en effet pas faire l’impasse d’un questionnement sur nos impacts, visibles sur les cicatrices en nombre sur les dos de ces cétacés.

Le soleil qui nous a accompagné tout le long de notre séjour, résonne également quant à la résilience de nos territoires méditerranéens.

Le changement climatique, avec des sécheresses toujours plus marquées, vient se heurter à une demande touristique qui ne cesse d’augmenter.

Quant au projet lui-même, outre les riches moments d’échanges entre intervenant.e.s et enseignant.e.s, on a pu constater une réelle implication des élèves à chaque fois qu’il nous a été donné de les rencontrer. Qu’il s’agisse de débattre avec eux des objectifs des ODD, ou plus simplement d’assister à des cours ou des échanges avec des scientifiques locaux, les jeunes ont montré une maturité certaine, et de remarquables qualités d’expression dans plusieurs langues.

Le projet ODDience les a également bien inspirés. On a pu le voir au prisme d’un travail artistique accompagné par Maria, celui d’une fresque, en cours de réalisation, reprenant les 17 objectifs du développement durable, réinterprétés graphiquement par les élèves.

Ces trois jours, où l’on a pu constater une l’universalité des problématiques, nous ont donc donné matière à réflexion pour penser nos projets futurs. Notre conviction est d’autant plus renforcée vis-à-vis de la force de la pédagogie, comme outil d’appréhension des objectifs des ODD pour une société plus résiliente.

From April 9th to 11th, the Basic and Secondary School of Albufeira, Portugal, along with the Bora Ambientar Association, hosted the Erasmus+ mobility titled ODDience2030.

This exciting initiative brought together partners from the School of Bordeaux, France, the School Vaskivuori of Vantaa, Finland, and the French Associations Radsi and Terre et Ocean, with the aim of exploring the Sustainable Development Goals (SDGs) and promoting international collaboration.

During the ODDience2030 mobility, the Portuguese school and the Bora Ambientar Association organized activities and training sessions focused on the SDGs. Participants were immersed in meaningful discussions about environmental and social issues, exploring ways to make the world more sustainable and inclusive.finding ways to “make space in men’s and women’s minds for peace”.

The ODDience mobility also included a series of educational activities, such as a visit to the Science Center in Faro and a video editing workshop prepared by the Association Bora Ambientar.

Special emphasis was given to a lecture by Dra. Zélia Velez from the University of Algarve on climate change, providing participants with a deeper understanding of the environmental challenges we face today. Moreover, participants visited the chemestry laboratory in the school (EBSA) to observe students creating cosmetics with natural products, in order to enhance their understanding on sustainable practices.

The Erasmus+ ODDience mobility was an exciting journey that highlighted the power of education, international collaboration, and artistic expression in promoting sustainability. As we continue to face global challenges, initiatives like ODDience2030 demonstrate that together we can create a more sustainable and inclusive future for all.

May the shared learnings during this mobility inspire positive actions in our communities and beyond.

A significant part of the mobility was dedicated to the interaction with local students. A group of art students had the opportunity to present the 17 SDGs drawn by them, through a dynamic performance. This exchange between mobility participants and local students enriched everyone’s experience and encouraged a broader understanding of the SDGs. Additionally, students of Professional Courses of Cooking(Pastry and Restaurant/Bar prepared the coffee breaks and lunches, showcasing their skills and promoting sustainable food practices.

The Erasmus+ ODDience mobility was an exciting journey that highlighted the power of education, international collaboration, and artistic expression in promoting sustainability. As we continue to face global challenges, initiatives like ODDience2030 demonstrate that together we can create a more sustainable and inclusive future for all.

May the shared learnings during this mobility inspire positive actions in our communities and beyond.

L’équipe d’ODDience2030 revient plus soudée que jamais après quelques jours passés au Portugal, où l’enthousiasme et la détermination étaient au rendez-vous. Réuni·es presque au complet, cinq mois après notre premier meeting à Bordeaux, nous nous sommes retrouvé·es sur les terres ensoleillées de l’Algarve.

Une après-midi riche en découvertes a été consacrée à l’exploration du lagon des Salgados, un site en cours de protection où la nature déploie toute sa splendeur.

Ce lagon, délimité par une végétation aquatique et séparé de la mer par les dunes, abrite une biodiversité foisonnante.

Armés de jumelles, nous avons pu observer de près une variété d’oiseaux, hérons, rapaces ou encore goélands, évoluant dans leur habitat naturel.

La mission de la journée : capturer en vidéo un instant représentatif de la biodiversité. Un défi qui a nécessité concentration et présence d’esprit, dans le but de vivre l’instant sans se laisser distraire par les écrans de nos téléphones. C’était l’occasion pour chacun·e de renouer avec la nature et de se reconnecter avec l’essentiel.

Cependant, cette journée d’exploration n’a pas manqué de mettre en lumière les défis auxquels la biodiversité est confrontée. Le contraste saisissant avec le golf adjacent et les imposants bâtiments en arrière-plan a souligné l’impact de l’artificialisation des sols sur les écosystèmes fragiles.

C’est dans ce contexte que le projet ODDience2030 prend tout son sens, en incitant à une réflexion sur nos modes de vie et leurs conséquences sur l’environnement.

La solidarité se révèle ainsi comme une alternative essentielle pour relever les défis mondiaux telle que la justice sociale et climatique.

Il est devenu urgent d’adopter des pratiques citoyennes responsables au niveau local, conscient que nos actions peuvent avoir un impact à l’échelle internationale.